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Bonite

Dès la fin de l'été, les bonites s'approchent des côtes méditerranéennes, alors qu'elles gagnent l'Atlantique, dans le golfe de Gascogne, plutôt au pringtemps. Ce petit thon est une aubaine pour tous ceux qui n'ont pas la possibilité de poursuivre les grands thons rouges. La bonite n'a pas de territoire de chasse spécifique, ses déplacements se font en fonction de la disponibilité du poisson-fourrage. Il faut rechercher prioritairement les secteurs offrant un contraste de sable et de vase, ou de sable et de roches, car ces endroits offrent une plus grande diversité de microaliments qui constituent la base de la chaîne alimentaire nécessaire à la présence des petits poissons pélagiques. Les bonites cherchent surtout les petites proies: sprats, sardines, anchois, maquereaux et chinchards. Elles ne se cantonnent pas au large et peuvent venir chasser au ras de la côte, mais comme elles restent peu de temps sur chaque lieu visité, elles sont rapidement innaccessibles pour le pêcheur qui opère depuis la frève dès qu'il se déplace un tant soit peu.

En bateau, on peut tomber sur des bonites par hasard, mais il est préférable d'apprendre à lire la mer pour y repérer des chasses. Lorsqu'elles chassent en surface, il faudrait être aveugle et sourd pour ne pas se rendre compte de leur présence. La mer s'agite sous l'effet des centaines de coups de mâchoire, les proies giclent dans tous les sens, et tous ces ébats attirent les oiseaux marins par centaines, qui se mêlent à la curée en piaillant bruyamment. Mais il est des chasses moins visibles, les poissons nageant parfois un peu plus profondément. Seule l'observation permet alors de discerner ici et là un poisson qui jaillit en surface. Les oiseaux tiurnent calmement et planent en silence avant de piquer sur le poissonnet, qui tenteune fuite vers la surface pour éviter le prédateur.





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