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Les poissons
Tassergal
Il y a vingt ans, le tassergal ou serre, était commun en Atlantique dans le Golfe de Gascogne et rare en Méditerranée. Aujourd'hui c'est exactement
le contraire, il abonde dans la Grande Bleue d'avril à novembre.
Le tassergal vit en bancs inféodés à la présence des bancs de poissons-fourrage. Pour trouver ce prédateur, il faut donc rechercher en priorité
les grands bancs de sardines ou d'anchois, car, comptant des dizaines de milliers d'individus ils sont assez faciles à repérer. Vous les verrez
en surface, grâce aux chasses et à l'activité des oiseaux, et au fond, grâce à un sondeur; mais le tassergal n'est absolument pas sélectif,
tout poisson peut faire une proie potentielle, quand bien même serait-elle aussi grosse que lui. C'est ainsi qu'il harcèle les maquereaux, les chinchards,
les mulets, les orphies, les bogues et tout ce qui porte des nageoires.
Le tassergal n'avale pas réellement sa proie, il en prend une portion...Il ne fera qu'une bouchée d'un poisson de petite taille, mais pour les plus gros,
il mordra dedans et en sectionnera un morceau. Il ne cherchera pas à achever sa victime, mais l'abandonnera toute mutilée pour attaquer une autre
proie qui subira le même sort. Lors des périodes de frénésies alimentaire, les fauves ne sachant plus ou donner de la tête se ruent sur tout ce qui
bouge, mordant dans tous les sens, parfois sans même chercher à avaler la bouchée, dans une sorte de folie meurtrière assez rare chez les animaux
prédateurs. Après leur passage, la mer peut alors offrir une impression d'apocalypse avec des déchets sanguinolents flottant sur des dizaines de
mètres, et sillonnée de poissons mutilés qui tente de se maintenir en équilibre au milieu des hordes de mouettes et de goélands qui viennet se mêler
à l'hallali.
Le tassergal se pêche aussi bien du bord qu'au large. Rechercher les bancs de poissons-fourrage est une bonne méthode, mais il est aussi intéressant
de se placer dans le sillage des pêcheurs professionnels lorsqu'ils rentrent en nettoyant le pont ou leurs filets. Les tassergals prennent très vite
l'habitude de suivre ces bateaux qui amorcent dans leur sillage. Il se pêche du bord, sur les côtes françaises, principalement de juillet à septembre.
Lorsque ses chasses ne sont pas visibles, il peut en effet mordre depuis la surface jusqu'à une cinquantaine de mètres de profondeur. Rechercher
en priorité les grands chenaux sous-marins et les embouchures des fleuves, qui sont généralement des lieux où abonde le fretin. Peu importe la
nature du fond, vous le trouverez aussi bien au-dessus de la roche, du sable, de la vase ou des herbiers.
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