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Liche

On devrait plutôt dire les liches, puisque trois espèces fréquentent l'Atlantique et la Méditerranée. La plus grosse, la liche amie, est la plus répandue et peut atteindre 2 m. Mais répandue ne signifie pas abondante. La liche aime avoir au-dessus d'elle une hauteur d'eau suffisante, de 15 m et plus.

Cependant, pour chasser, elle s'aventure parfois très près des côtes. Il lui arrive alors de venir jusque sur les plages du golfe de Gascogne et de la Méditerranée, faisant le bonheur des pêcheurs en surf-casting qui, le maigre mis à part, n'ont pas souvent l'occasion de se mesurer à de tels adversaires. Encore plus spectaculaire, certains très gros sujets pénètrent jusque dans certains ports pour y donner la chasse aux mulets qui y abondent.

Malheureusement le caractère occasionnel et l'encombrement du site se prêtent mal à une pêche systématique avec un pisson d'une formidable combativité, comme toutes les carangues. Sa pêche spécifique se pratique donc généralement en bateau, mais à faible distance de la côte. Les épaves, les pointes de roche, les failles de roche et les tombants abrupts les attirent particulièrement, surtout si le courant s'y fait bien sentir. Sa capture reste assez fréquente lorsque l'on recherche le denti au vif ou à la traîne. Dans ce dernier cas, l'issue est incertaine, car le matériel utilisé pour le bar est plus que léger face à ce redoutable prédateur. Les montages pour pêcher le denti au vif sont valables, mais il est préférable de les prévoir solides, 60/100 ou 70/100 étant conseillé sur le moulinet. Privilégiez le mulet, mais ne dédaignez pas non plus les orphies immergées à une vingtaine de mètres. La défense de la liche est musclée, constituée d'acrobaties et de puissants départs. Dommage que sa rencontre soit souvent le fruit du hasard.





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